Augmentation du prix repère de 6 % en moyenne

Écrit par Simon Desimpel, Rédacteur expert énergie le 1 octobre 2024 à 14:55 | Modifié le 1 octobre 2024 à 18:00
Temps de lecture : 3 min

Le prix repère du gaz augmente de 6 % en moyenne entre septembre et octobre 2024, après avoir baissé de 1 % entre août et septembre. Le tarif du gaz naturel est ainsi en quasi constante augmentation depuis le mois de mai 2024. Cette nouvelle hausse intervient juste avant le début de la période de chauffe.

Prix gaz octobre 2024

Le prix repère du gaz reprend sa hausse après une légère baisse en septembre

Hausse moyenne de 6 % du prix repère de vente TTC

La CRE (Commission de Régulation de l’Énergie) a publié le prix repère de vente du gaz (PRVG) pour le mois d’octobre, et ce dernier affiche une hausse moyenne de 6 %. Le prix repère TTC croît de 5,27 % pour la cuisson et l’eau chaude et de 6,75 % pour le chauffage.

Ainsi, le prix du kWh TTC passe de 0,1326 à 0,1396 € pour la cuisson et l’eau chaude, tandis qu’il passe de 0,1336 à 0,1106 €/kWh pour le chauffage. Cela représente une hausse d’environ 84 € par an pour une famille consommant 12 000 kWh/an, soit la consommation annuelle moyenne en France.

 

Cuisson/eau chaude

Chauffage

 

HT

TTC

HT

TTC

Abonnement mensuel

7,96 €

9,52 €

18,29 €

23,12 €

Prix du kWh moyen en octobre 2024

0,0999 €

0,1396 €

0,0758 €

0,1106 €

Prix du kWh moyen en septembre 2024

0,0941 €

0,1326 €

0,0699 €

0,1036 €

Hausse

6,18 %

5,27 %

8,32 %

6,75 %

Prix du gaz : stop aux augmentations !

Comparez les prix des fournisseurs de gaz pour trouver une offre moins chère ou à prix bloqué.

Comparer les prix du gaz

Une hausse quasi continue depuis le printemps 2024

Le PRVG était supposé diminuer en janvier 2024, mais une hausse des taxes avait effacé cette baisse. Il avait ensuite commencé une chute sur le début de l’année, en février, mars et avril, mais les prix sont repartis à la hausse aussitôt l’hiver terminé.

La hausse du mois d’octobre est déjà la 5ᵉ de l’année. En effet, le prix repère de vente du gaz augmente en continu depuis mai 2024, à l’exception d’une légère baisse en septembre (-1 %). L’augmentation cumulée est ainsi de 25,84 % depuis le printemps 2024, soit environ 272 € supplémentaires pour un foyer consommant 12 000 kWh/an.

Un marché volatil à l’approche de l’hiver

Préparation des stocks de gaz pour l’hiver

Cette nouvelle augmentation s’explique par plusieurs facteurs, dont l’approche de la période de chauffe. En effet, avec l’hiver qui arrive, tous les pays d’Europe constituent leurs stocks de gaz naturel afin d’éviter une pénurie.
Cette hausse de la demande met les marchés en tension et fait mécaniquement augmenter les prix. Pour rappel, le PRVG avait déjà augmenté en octobre 2023, de 13 % cette fois-ci, avant de poursuivre son ascension les mois suivants.

L’incertitude des marchés liée au contexte géopolitique

Le second facteur explicatif de ces augmentations est le contexte géopolitique. La guerre en Ukraine qui a éclaté en 2022 est un facteur persistant de l’incertitude des marchés. En effet, le conflit plonge les marchés dans l’inconnu quant aux exportations de gaz russe.

Par ailleurs, l’intensification du conflit au Moyen-Orient participe à la même inquiétude des bourses du gaz, affectant les coûts d’approvisionnement des fournisseurs.

Comment se protéger des hausses du gaz ?

Choisir une offre à prix fixe

La solution la plus sécurisante pour les consommateurs est de choisir un contrat de fourniture de gaz dont le prix est fixe pendant une certaine durée. À l’heure actuelle, les fournisseurs de gaz proposent des offres à prix bloqués durant 1, 2 ou 3 ans, ce qui permet d’attendre une éventuelle stabilisation des prix.

Bien que seul le prix HT soit fixe, vous restez protégé de la volatilité des marchés et seules les décisions gouvernementales peuvent impacter vos factures de gaz.

Rénover son logement pour faire baisser sa consommation

Enfin, face à la hausse des prix de l’énergie, la tendance est à la baisse de la consommation. Pour y parvenir, opter pour des travaux de rénovation énergétique est une bonne solution sur le long terme.

En effet, un logement mieux isolé consomme moins, car en réduisant les déperditions de chaleur, il nécessite moins de chauffage pour rester confortable. Ainsi, vos factures diminuent, ce qui permet notamment d’amortir les travaux.

Par ailleurs, vous pouvez également remplacer votre système de chauffage par un équipement plus moderne et économe. Une vieille chaudière au gaz, par exemple, est à l’origine de factures importantes, tandis qu’une chaudière au gaz THPE (à très haute performance énergétique) ou une pompe à chaleur (PAC) sont bien plus économes en énergie.

Si ces travaux sont généralement coûteux, sachez qu’il existe de nombreuses aides pour les financer. Il faut voir cela comme un investissement à long terme, au regard des économies d’énergie que ces travaux de rénovation permettent de réaliser.

Simon Desimpel
Simon Desimpel

Rédacteur expert énergie

Après une première vie dans l’audiovisuel, Simon a pris le chemin de la rédaction web et rejoint Hello Watt en 2023. Sensible aux thématiques du développement durable, il vous informe au mieux pour réaliser des économies tout en réduisant votre empreinte carbone.

Commentaires
Pascal
 - 1 octobre 2024

Bonjour.

 

Sur votre tableau j'ai plutôt l'impression d'une baisse, à moins qu'il y ait une erreur dans les intitulés du tableau.

La taxe qui a augmenté depuis le printemps c'est bien une taxe sur la consommation et non sur l'abonnement qui, lui, reste fixe, n'est-ce pas.

 

Merci.

Simon
Simon
 - 2 octobre 2024

Bonjour,

Effectivement, vous avez raison, une coquille s'était glissée dans le tableau, ce qui pouvait prêter à confusion. Celle-ci a été corrigée.

Il s'agit bien d'une hausse sur le prix de la consommation, celui de l'abonnement restant inchangé quant à lui.

Lefebvre
 - 4 octobre 2024

Bonjour , peut on opter pour un feu à pellets pour remplacer le chauffage électrique étant locataire merçi

Simon
Simon
 - 7 octobre 2024

Bonjour,

En tant que locataire, vous n'êtes pas autorisé à remplacer le système de chauffage sans l'accord écrit de votre propriétaire. Pour cela, il est important de lui adresser un courrier expliquant en détail votre projet, en mettant en avant les gains énergétiques et la valeur ajoutée pour son logement.

Le remplacement d'une chaudière électrique par un poêle à pellets nécessite d'importants travaux, notamment pour l'installation d'un conduit d'évacuation des fumées et l'accord de la copropriété pourrait également être requis. De plus, si vous êtes en appartement, ce type de chauffage peut s'avérer difficile à mettre en œuvre en raison des contraintes administratives, de sécurité et de la nécessité de stocker les pellets.

Je vous conseille d'en discuter avec votre propriétaire, car il pourrait être intéressé à améliorer l'efficacité énergétique du logement et à partager les coûts. Par ailleurs, des alternatives telles que la pompe à chaleur (PAC) ou une chaudière gaz à condensation peuvent être plus adaptées et nécessiter moins de travaux lourds, ce qui faciliterait leur acceptation par votre bailleur.

BARROS
 - 4 octobre 2024

Une paC en appartement !!!!!

Simon
Simon
 - 7 octobre 2024

Bonjour,

L'installation d'une pompe à chaleur en appartement est effectivement complexe, mais elle reste faisable. Les modèles air-air et air-eau peuvent techniquement être installés en appartement. Une PAC géothermique est généralement exclue, car elle nécessite des forages dans le sol.

Les points essentiels à prendre en compte pour cela sont :

  • emplacement de l'unité extérieure : l'unité doit être placée sur un balcon, la toiture ou la façade. Cela nécessite souvent l'accord de la copropriété, car cela affecte l'apparence extérieure du bâtiment ;
  • règlement de copropriété : consultez le règlement de copropriété pour vérifier si ce type d'installation est autorisé. Obtenir l'autorisation de l'assemblée générale est souvent nécessaire, surtout pour des aspects comme le bruit de l'unité extérieure ;
  • contraintes techniques : l'accès à une source d'alimentation, le raccordement au système de chauffage actuel, et le dimensionnement de l'appareil doivent être évalués par un professionnel.

Ceci étant dit, il existe d'autres options que la pompe à chaleur pour les personnes vivant en appartement, comme un poêle à granulés (pellets) ou les radiateurs électriques à inertie. Le poêle à granulés est possible bien qu'il nécessite un conduit d'évacuation des fumées. C'est une solution écologique, mais elle implique des travaux importants.

Les radiateurs électriques à inertie constituent un bon compromis, car ils ne nécessitent pas de travaux lourds et offrent un confort thermique optimal. Bien qu'ils fonctionnent à l'électricité, ils consomment moins que les anciens radiateurs et fournissent une chaleur douce et constante.

Gobert Dominique
 - 7 octobre 2024

Bonjour

Ces hausses du prix de gaz vont-elles avoir une incidence sur le prix de l'électricité ?

Simon
Simon
 - 7 octobre 2024

Bonjour,

En effet, une hausse des prix du gaz pourrait avoir un impact sur les prix de l'électricité, car le gaz est souvent utilisé pour produire de l'électricité, notamment dans les centrales à gaz. Cependant, les prévisions indiquent plutôt une tendance à la baisse des prix de l'électricité, malgré l'augmentation des coûts du gaz sur les marchés de gros.

Cette tendance baissière peut s'expliquer par plusieurs facteurs :

  1. meilleure disponibilité du parc nucléaire : après plusieurs arrêts en 2021-2022, la disponibilité des centrales nucléaires françaises s'est améliorée. Cela permet de limiter le recours aux centrales à gaz, réduisant ainsi l'impact des fluctuations du prix du gaz ;

  2. augmentation des énergies renouvelables : la production d'électricité renouvelable (éolien, solaire, hydraulique) a augmenté, ce qui réduit la dépendance aux sources d'énergie fossiles et contribue à stabiliser les prix de l'électricité ;

  3. baisse de la consommation : les températures plus clémentes et les mesures d'efficacité énergétique, encouragées par des prix élevés, ont réduit la consommation d'électricité, ce qui allège la pression sur l'offre.

Par ailleurs, les marchés de l'électricité fonctionnent en grande partie avec des contrats à long terme, contrairement au gaz, dont les prix sont très réactifs aux fluctuations à court terme. Cette structure permet de maintenir une certaine stabilité des prix de l'électricité.

Enfin, des mesures gouvernementales, comme le bouclier tarifaire mis en place pendant la crise de l'énergie, ont également joué un rôle pour protéger les consommateurs des hausses brutales de prix. En juillet 2024, le gouvernement a décidé de reporter l'augmentation du Tarif d'Utilisation du Réseau Public d'Électricité (TURPE) à février 2025, tout en prévoyant une baisse du tarif réglementé de vente (TRV) de l'électricité d'environ 10 % pour la même période, ce qui contribuera à limiter l'impact sur les ménages.

Ecrire un commentaire